samedi 12 avril 2008

A l'Elysée on travaille à l'élimination de François Bayrou

Information révélée vendredi par le journal Le Monde et relayée par Rue89 : une note de l'Elysée passerait en revue les différents atouts permettant de marginaliser François Bayrou et le MoDem.

On y constate clairement la stratégie de Nicolas Sarkozy du diviser pour mieux régner, en tablant d'une part sur le nouveau centre dont il a téléguidé la constitution, d'autre part sur de nouveaux dissidents tels que Jean Arthuis qui aspirent a reconstituer l'UDF avec en ligne de mire la récupération du siège et des actifs du défunt parti. On se souviendra aussi de l'aspiration d'un grand nombre d'élus UDF (dont Borloo) par Jacques Chirac lors de la constitution de l'UMP.
Durant ces 4 dernières années, l'UMP n'a eu de cesse de planter des poignards dans le dos du centre, aidé en cela par l'opportunisme de nombreux élus centristes aux idées de droite qui n'étaient adhérents UDF que par intérêt : ce parti leur donnait en effet une plus grande autonomie et une plus grande liberté de parole que le RPR.

On peut lire également dans ce document les "carottes" qui motiveraient certains élus de marque à trahir le MoDem :
"Michel Mercier souhaite sincèrement être ministre et reste très intéressé par la possibilité pour un parlementaire de retrouver son siège directement, comme l'avant-projet de loi constitutionnelle le prévoit.
Jean Arthuis veut conserver la présidence de la commission des finances en septembre prochain.
Pierre Méhaignerie veut rester la référence centriste au sein de l'UMP."


Enfin, diviser la famille politique centriste, c'est aussi diviser son électorat, mais surtout diviser ses dotations financières publiques (dans plusieurs scrutins, les frais de campagne ne sont remboursés que si un parti atteint 5% des voix). Diviser le centre en 3 partis pourrait signifier des moyens financiers non seulement divisés en 3, mais aussi d'un montant global nettement inférieur à cause de scores éventuellement situés sous les 5%. A ce sujet il est écrit dans la note :
"Enfin, il est clair qu'à quelques semaines du versement aux partis politiques de la dotation publique de l'Etat, les sénateurs centristes et de nombreux élus locaux ne veulent plus en faire bénéficier François Bayrou et Marielle de Sarnez, sans pour autant apporter tout cela au Nouveau Centre."

Pour ma part, je n'ai aucune estime pour ces élus qui quittent le centre pour sécuriser une place d'élu auprès de l'UMP. Ces personnes sont dénués de valeurs et sont la plaie de la vie politique Française. Le MoDem, ne s'en portera que mieux sans eux et ne pourra qu'être plus crédible face un parti UMP rempli d'opportunistes et fortement influencé par les lobbies.

jeudi 10 avril 2008

Débat militant au MoDem de Marseille - Droit de réponse de Florence Bistagne

Suite à mon billet "Une curieuse idée du débat militant au MoDem de Marseille", Florence Bistagne - tête de liste du MoDem dans les 2èmes et 3èmes arrondissements de Marseille aux dernières municipales, souhaite apporter quelques précisions sur les motivations de sa présence à une conférence de presse ou certains militants faisaient état de leur divergence sur la fusion des listes MoDem/PS :

Merci de cette proposition de prise de parole. Je l'ai déjà fait x fois, étant assez bien placée pour parler, puisque non-fusionnable au titre de ma liste, donc extrêmement libre.
Je le répète donc encore une fois. Nous avions, entre les huit têtes de liste, pris la décision le dimanche 9 mars, avant d'envisager une fusion avec l'un des deux candidats, d'attendre les résultats, de ne pas leur faire de propositions et éventuellement de ne rien faire si aucun ne reprenait à son compte nos éléments de programme.
dans la nuit de dimanche puis le lundi, les deux candidats nous ont contactés: nous y sommes allés, à chaque fois en présence d'une tête de liste non fusionnable, sur leur appel. La fusion avec JC Gaudin était tout bonnement un baiser de la mort, pas en termes de nombre d'élus, mais en termes de programme et de vie du mouvement. Il s'agissait tout simplement de faire profil bas, de ne plus parler d'incinérateur et de "retourner à la maison" avec les autres "centristes". La proposition de JN Guérini était bien plus franche. Nous avons donc décidé, à huit, de fusionner.
Chaque tête de liste avait la responsabilité de ses rapports avec ses colistiers/militants/adhérents de secteur pour leur expliquer/proposer la fusion et cela ne semble pas avoir posé de problèmes ailleurs que dans le secteur clé de Marseille, le 3ème...
Quant à la conférence de presse organisée à l'improviste, j'y suis justement allée dire ce que vous venez de lire. A savoir qu'à titre personnel je n'aurais pas fait cette fusion mais qu'à titre collectif je la respectait car elle avait été décidée unanimement. D'ailleurs, ceux qui n'étaient pas concernés ou pas pour, avons eu toute liberté de faire ou ne pas faire campagne pour les listes fusionnées. Ce qui a été mon cas. Je me suis mise en retrait entre les deux tours, respectant notre décision mais n'y prenant aucune participation active. Pour en revenir à la conférence de presse, elle était surtout organisée par des colistiers furieux de n'être pas présents dans les listes fusionnées (la scène s'était aussi produite au PS avec les gens qu'il a fallu rétrograder ou enlever des listes!) et des militants qui avaient avant le premier tour choisi de soutenir Jean Claude Gaudin. Donc, au niveau de leur légitimité à parler.... je m'interroge. Cela ne remet pas en cause l'exigence de démocratie interne, demandée entre autres par Eric ce jour-là, mais son discours a été inaudible ce jour-là.
En effet, peut-être, pour rejoindre votre dernière analyse, que si cela avait été soumis au vote général, cette fusion l'aurait emporté quand même...En tout cas elle n'était pas préméditée/prévisible/imposée.

mercredi 9 avril 2008

www.interieur.gouv.us

Un des rédacteurs du site toutsaufsarkozy.com, en cherchant des explications sur les dysfonctionnements de la collecte des résultats électoraux par le système informatique du ministère de l'intérieur lors des dernières élections, a découvert que le site www.interieur.gouv.fr est hébergé...aux Etats-Unis (vous pouvez vérifier ici). Si rien ne prouve que les serveurs en question soient ceux qui ont été utilisés pour la collecte des résultats électoraux, on ne peut que s'interroger sur la nécessité d'héberger aux Etats-Unis des données ayant potentiellement rapport avec la sécurité nationale, et ce afin qu'elles soient consultés de France par un public Français. Cette solution est d'autant plus questionnable quand on sait qu'il est publiquement avéré que la NSA à mis sur écoute le réseau Internet Américain via un système de spy rooms placées chez les fournisseurs d'accès qui analysent en temps réel l'ensemble du trafic et copient les informations pertinentes. On connait également leur rôle prépondérant dans le réseau d'espionnage des télécommunications Echelon. Quiconque s'imaginerait que les Etats-Unis s'abstiendraient de décrypter, d'explorer, et de copier l'intégralité des données d'un serveur gouvernemental de pays étranger qui serait situé sur le sol Américain se mettrait le doigt dans l'oeuil jusqu'au coude.

Il serait intéressant de savoir si l'hébergement de ce site a été migré aux Etats-Unis alors que Nicolas Sarkozy était ministre de l'intérieur, ou pas.

The sky is the limit

Blog à part à publié un intéressant billet sur le futur visage de Marseille, présentant tous les grands projets architecturaux de l'esplanade de la Joliette. On ne peut que se réjouir de voir un peu d'innovation architecturale à Marseille, après des années de construction de tours insipides et sans âme. En revanche, une telle démesure est-elle bien nécessaire ? Ce quartier de la Joliette me fait de plus en plus penser à ces villes américaines ou l'extrême richesse côtoie sans complexes l'extrême pauvreté. Evolution architecturale ou symptôme de dérive Française ? Un peu les deux sans doutes.