vendredi 29 février 2008

Programme du Modem à Marseille

Le Modem a publié depuis un moment déja son programme pour les municipales de Marseille, programme que je trouve d'ailleurs très bon au regard de ce que je perçois des besoins de la ville et de ma fibre écologique.

Quelques mesures qui me semblent des plus intéressantes :

- Inciterons à couvrir les milliers de m2 de toiture de panneaux solaires

- Retrouverons le chemin de l’horizon marin et de notre port

- Fixerons le prix du ticket de transport à 1€ (Métro, bus)

-Trierons, recyclerons et valoriserons les déchets dans tous les arrondissements

- Assurerons 20% de logements sociaux dans tous les quartiers

- Créerons 5000 places de crèche

- Créerons un festival annuel des arts de la cité et de la rue


Si vous avez 5 minutes devant vous, je vous invite à lire le PDF de 4 pages

Et si vous êtes très motivé(e), je vous invite à lire le programme complet de 51 pages.

samedi 16 février 2008

Avec la fibre optique, Marseille entre dans le nouveau millénaire

En mai 2007, des agents sont venus déployer la fibre optique dans mon quartier, qui s'étend entre le 4ème et le 1er arrondissement. Apparemment très mal planifié, ce déploiement les a amené à faire rentrer de force de nouveaux boitiers (les grosse boites grises) dans des bornes non prévues a cet effet, et à laisser la chose en l'état.

Je n'avais jamais vraiment prêté attention aux bornes France Télécom jusque là, mais étant donné la qualité du travail réalisé par ces techniciens, leur présence et leur état de délabrement avancé saute désormais aux yeux.

Dans le quartier, à peu près une borne sur deux est dans cet état là. Depuis 2 mois (il aura donc fallu attendre 8 mois pour quelque chose bouge), 2 de ces bornes ont été réparées. Les autres restent dans le même état (et nottamment celle avec les boitiers qui trainent par terre). Cliquez sur l'image ou sur ce lien pour voir la galerie d'image de ces bornes.

De la propreté à Marseille (1)


Marseille est décidément une ville qui n'en finit pas de nous surprendre à bien des égards, et du point de vue de la propreté, cette ville est une source d'émerveillement quotidien.

On y trouve même des scooters à la poubelle !

Je passe régulièrement devant ce scooter et je peux vous assurer qu'il est à cette place depuis au moins 6 mois.

D'abord dans un état correct, il a vu au fur et à mesure les immondice s'entasser sur lui, puis sa roue avant être tordue, sans doutes par un véhicule qui l'aura percuté. Il est longtemps resté couché à même le sol, puis un jour les riverains, ne supportant plus de le voir ainsi l'ont relevé et on le voit ainsi fièrement dressé depuis plus d'un mois. Et depuis tout ce temps, puisqu'il est contre une poubelle, les agents du ramassage des ordures ménagères et les cantonniers passent chaque jour devant lui sans rien trouver à y redire.
Et Jean-Claude Gaudin qui fait campagne aux municipales en prétendant amener la propreté dans la ville. Après 14 ans de mandat, ce scooter résume à lui tout seul l'efficacité de sa politique.

vendredi 1 février 2008

Quand les gesticulations médiatiques de Nicolas Sarkozy provoquent un manque à gagner de 1,3 Milliard d'Euros pour les Universités

C'est le site Arrets sur images de Daniel Schneidermann qui met en relief cette information passée sous silence par la plupart des médias de masse, information pourtant relayée par une dépêche AFP.

Lors de son interview télévisée du 29 novembre dernier, Nicolas Sarkozy annonce la vente de 5 milliards d'euros d'actions EDF "pour faire un plan d'investissement de 5 milliards dans nos universités".

Une intention louable, si ce n'est que dans son empressement frénétique à mettre en avant son action, Nicolas Sarkozy omet de prévenir préalablement la principale intéressée, Christine Lagarde ministre de l'économie et des finances, qui apprend l'information le jeudi soir par la télévision en même temps que les Français.

Résultat, il faudra 4 jours à l'Etat pour organiser la vente des actions, et les fonds spéculatifs, qui anticipent la baisse du cours liée à l'arrivée massive d'actions de l'Etat sur le marché provoquant un déséquilibre entre l'offre et la demande, vendent en masse. Entre l'intention et l'action, le cours d'EDF aura chuté de 3,03%, soit 4,74 milliards d'euros (alors que le même jour le CAC 40 gagnait 1,29%).

Le lundi, l'Etat propose aux investisseurs de racheter entre 2,5% et 3,7% du capital. Il n'en vendra que le minimum prévu, pour environ 3,7 milliards d'euros, un montant assez loin des 5 milliards d'euros pour les universités annoncés au départ par Nicolas Sarkozy sur TF1 et France 2, soit un manque à gagner de 1,3 Milliard d'Euros par rapport aux montants annoncés.

On devra toutefois modérer ce tableau en considérant qu'il ne s'agit pas ici d'une perte nette de 1,3 Milliards d'Euros comme le laisse penser l'article une peu sommaire d'Arrets sur images, mais plutôt d'un manque à gagner, puisque l'Etat garde toujours dans son portefeuille les actions qu'il n'a pas vendues. La perte réelle liée à la chute du cours sur le montant des actions effectivement vendues n'est que de 110 Millions d'Euros, on est tout de suite rassurés.

Une question importante reste en suspens : l'Etat va-t-il compléter les 1,3 Milliards manquants par rapport aux montants annoncés pour les universités Françaises, ou va-t-il en rester là (et tant pis pour l'inexactitude de l'annonce, de toutes façons qui remarquera) ?

Lors d'un autre évènement récent, le scandale du trader qui aurait fait perdre 5 milliards à la Société Générale, son président Daniel Bouton, avait annoncé : « Le conseil d’administration m’a demandé de rester. Bien entendu, ma proposition de démission est sur la table, le conseil d’administration décidera de l’exercer quand il le veut ».
Nicolas Sarkozy était alors intervenu dans les médias en commentant ainsi le sujet : « Une crise comme celle-là ne peut pas rester sans conséquences s’agissant des responsabilités, y compris au plus haut niveau. Je n’aime pas porter de jugement personnel sur les gens, surtout quand ils sont dans la difficulté, mais on est dans un système où, quand on a une forte rémunération qui est sans doute légitime, et qu’il y a un fort problème, on ne peut pas s’exonérer des responsabilités ».

En tant que petit actionnaire de la société France, considérant la gravité de la faute, considérant que Mr Sarkozy aime à dire que ses paroles se traduisent par des actes, et considérant sa forte rémunération, je serais fort enclin à accepter sa démission s'il venait à la proposer.